Avis sur le livre : Les tribulations d'Arthur Mineur
Les goûts et les couleurs, ça se discute. Que le nouveau bouquin d'Andrew Sean Greer soit aimable et fringuant ne fait pas de doute. De là à lui attribuer le prix Pulitzer de la fiction 2018, il y a une marge. Un cosmos. On est à des années-lumière du Chant du bourreau, de Norman Mailer, de Beloved, de Toni Morrison ou de La Route, de Cormac McCarthy, les précédentes oeuvres primées. Celles-là sont passées à la postérité. Les tribulations d'Arthur Mineur ne feront que traverser. Rien de remarquable à se caler dans la mémoire, juste quelques heures de lecture réellement plaisantes. Une élégance de dandy dans la forme, une nostalgie surannée dans le fond.
Sandra Benedetti, l'Express