Avis sur le livre : Bientôt viendront les jours sans toi
Le livre est construit comme un vieux vinyle, avec sa face A (la jeunesse et l’adolescence) et sa face B (le retour au village et l’âge adulte). Il n’y a cependant rien de linéaire dans ce monologue riche et foisonnant, piqué d’humour, d’où se détache la peinture caustique, mais jamais amère, d’une génération – et, avec elle, de l’Espagne des années 1980 à 2000. Toujours sensible dans cette manière simple, délicate de disséquer les petits riens de l’existence et les sentiments qui la traversent, David Trueba signe ici, l’air de rien – et c’est sa saveur –, un roman profond, à la mélodie discrètement entêtante.
Source : Christine Rousseau, Le Monde