Les Falsos et la République cadenassée

Falso ? Que signifie ce vocable ? Pourquoi l’auteur de ce polar n’utilise-t-il pas un titre à consonance bien française ? Le lecteur en découvrira les raisons en parcourant les lignes du présent roman. Un avocat sillonne les villes du Midi pour dénoncer les sentiments de culpabilité et de repentance qui hantent l’esprit d’un grand nombre d’intellectuels et de figures politiques au regard de la colonisation. Une alerte à la bombe est lancée au cours de l’une de ses conférences. Geste d’intimidation ? Peut-être ! Dans un pays déchiré par le chômage, la pauvreté, l’immigration et les guerres de mémoires qui en découlent, cette hypothèse paraît s’imposer… mais pourquoi alors, parallèlement à cet acte malveillant, un ancien militaire et un vieil instituteur sont-ils, à leur tour, victimes de menaces ? Le monde bascule pour ces hommes intègres et sans problème le jour où… un coup de feu éclate dans la nuit et met fin à leur ambitieuse tentative d’appréhender, seuls, le cerveau de ces pratiques délictueuses. La police judiciaire de Montpellier prend l’affaire en main… Roland Villeneuve, par le truchement de ses personnages, brosse un sombre tableau d’une société en pleine déréliction et en quête d’une identité dont elle n’est plus maîtresse. Il fustige le comportement hors normes d’une équipe gouvernementale dogmatique, spoliatrice, liberticide et soumise à la puissance de l’argent, plus soucieuse de son propre devenir que du marasme économique et social qui ravage l’hexagone.