Humain, trop humain
"Par ce livre, je me suis débarrassé de ce qui était incompatible avec ma nature. Incompatible, par exemple, l'idéalisme. Le titre veut dire: "là où vous autres voyez des choses idéales, moi je vois des choses humaines, hélas, bien trop humaines!..."Et je connais l'homme mieux que vous." Friedrich Nietzsche, 1888. Cet essai de Nietzsche, qui suit immédiatement sa rupture avec Wagner, est le premier où s'affirme la forme aphoristique de sa pensée. Publié en mai 1878 en hommage au centenaire de la mort de Voltaire, il s'adresse aux "esprits libres".
La préface de Vincent Descombes, intitulée "La Prose européenne de Nietzsche" cherche à situer l'importance de sa réflexion pour nous, modernes. Les questions que pose Nietzsche sont les questions mêmes de l'individu des démocraties contemporaines.