Le Chant des morts
A son père, à ses anciens maîtres, à ses compagnons d'enfance, aux millions d'inconnus disparus dans l'enfer des camps, ce n'est pas une banale prière des morts, un Kadish rituel, qu'Elie Wiesel adresse, mais de ces chants intérieurs dont les absents eux-mêmes semblent dicter les paroles. Sur l'Aube : "A l'échelle individuelle, il s'agirait déjà d'un beau livre, d'une tragédie contemporaine pleine à la fois de grandeur et de vérité humaines. Mais ce n'est pas seulement au niveau de l'individu que ce drame se joue. C'est le drame intérieur de tout le peuple juif qu'Elie Wiesel a symbolisé ainsi dans ce long monologue de la terre et des habitants de Palestine." Sur les Juifs du silence : "C'est un soif de vérité, de justice, de charité qui habite Wiesel et qui, jointe à une rare pudeur d'expression, a fait de lui l'un des grands écrivains contemporains." Sur Le Mendiant de Jérusalem : Prix Médicis 1968 "Roman-somme, mais aventure de l'âme et non aventure de l'Esprit, "Le Mendinat de Jérusalem" est un livre admirable qui fond en une même pâte l'inspiration biblique, la méditation métaphysique, le reportage de circonstance et le conte oriental."