Liberté, tome 3. Négritude et civilisation de l'universel
Par volumes alternés, la pensée de L.S. Senghor s'approfondit dans deux directions fondamentales : la culture et la politique. Après Négritude et Humanisme ("Liberté I"), puis Nation et Voie africaine du socialisme ("Liberté II", voici Négritude et Civilisation de l'Universel, que prolongera Négritude et Dialogue des cultures après qu'aura paru le volume consacré au Socialisme africain et démocratique. On voit les articulations du projet et son ampleur. Ce qui est montré ici, c'est, dit l'avenir, que, "depuis la fin du XIXème siècle et la révolution épistémologique, scientifique, littéraire, artistique qui l'a marquée, l'Europe, l'Euramérique plus précisément, a commencé d'assimiler les civilisations que l'on disait "exotiques". Et celles-ci d'assimiler, inversement, la civilisation euraméricaine. Et l'on sait, pour m'en tenir aux arts en général, que, sans les vertus de la Négritude, ni la sculpture, ni la peinture, ni la tapisserie, je dis ni la musique ni la danse ne seraient ce qu'elles sont aujourd'hui : les expressions, déjà, d'une Civilisation de l'Universel".