Le Salon des anges
"Je l'ai aimé, tu l'as aimé, conjuguons, nous pouvons aussi nous aimer, y avait-il pensé ?" A Venise, l'amour est un jeu à trois qui se joue derrière les volets clos du palais Zanigo. Deux femmes parlent d'un homme que toutes deux ont passionnément aimé. Est-il mort ? A-t-il simplement, une fois de plus, changé d'exil ? Fallait-il croire au Palais blanc de Leningrad ? Gabrielle et Leonora se regardent et, peu à peu, tous les lointains, tous les ailleurs, tous les "avant" se troublent. A l'ombre des anges et des ors vieillis, jalousement veillée par un nain bossu et une duègne sérieuse, une histoire inattendue va s'écrire d'elle-même... Elle aurait pu s'appeler "la donna mobile". Des trois joueurs, un homme et deux femmes, l'un doit perdre et perdra tout. "Oublions les vieilles histoires auxquelles nous tenions tant. Je veux dormir dans tes cheveux, je n'ai plus peur. Ce matin, mon amour, je n'aime que toi. Un jour, ce qui arrive est plus fort que ce qui était arrivé, il y a si longtemps, t'en souviens-tu seulement ?"