Le Principe d'insignifiance
Antoine, garçon de restaurant au Majestic, à Bruxelles, décide un jour de quitter son emploi, son uniforme, ses collègues, trop médiocres. De partir avec une simple valise à la conquête de l'Amérique. A New York, il saura sûrement trouver une place. Il connaîtra l'aventure, fera fortune. N'est-ce pas la terre promise, la patrie des audacieux ?
M. Merlineau, professeur, n'arrive pas vraiment à être comme les autres, à se couler dans le moule commun. Une distance, invisible, comme une vitre impalpable, s'interpose entre l'existence et lui. Il a du mal avec le monde en général, avec les femmes en particulier. Jusqu'au jour où il découvre le Principe d'Insignifiance Cosmique : la clé de la sagesse, probablement. Même s'il n'existe qu'une manière - une voie sans retour - d'en vérifier la justesse.
Fernand Copeau, lui, est un employé de banque modèle, ponctuel, zélé. Maniaque, peut-être. Il est si petit qu'on l'appelle "Microscopeau". Il est gauche avec Gisèle, ridicule aux yeux de tous. Pourtant on l'apprécie en haut lieu, il deviendra chef de service. A quel prix ? Trois destins ordinaires, trois contes cruels sur l'art délicat de manquer sa vie avant même d'avoir perdu l'espoir.