Le Bonheur en Provence
Onze ans après Une année en Provence (suivi de Provence toujours), Peter Mayle récidive. Et ce serait mal le connaître que d'attendre de ce Bonheur en Provence quelque évocation sirupeuse d'un farniente aux parfums de lavande et d'ambre solaire. Talentueux héritier d'une longue lignée d'écrivains expatriés, Peter Mayle manie un humour caustique dans le plus pur style british. Certes son "bonheur" est celui d'un bon vivant, amoureux des petits plats, de la bouillabaisse marseillaise, des vins du Luberon, de ses marchés, de ses bistrots et de ses parties de pétanque : tout un monde, mais dont il sait aussi guetter les absurdités, la malice et le caractère avant tout imprévisible. Ni noir, ni vraiment rose, son humour lui fait accepter avec une aimable philosophie les travers de ces étranges méridionaux, si éloignés de sa culture anglo-saxonne. Ces pages se lisent comme on déguste un bon vin entre amis : sans trop de modération, avec le sourire, et le sentiment que les meilleures choses n'ont pas forcément une fin.