Cette aveuglante absence de lumière
Une interprétation littéraire de l'horreur et de l'oubli, en l'occurrence l'oubli où furent tenus, pendant plus de quinze années durant, les prisonniers du bagne de Tazmamar, au sud du Maroc. Incarcérés après l'attentat manqué -et le massacre- de Skhirat en juillet 1971, les prisonniers de Tazmamar furent littéralement ensevelis dans le silence et dans l'obscurité, dans un lointain désert de sable et de silence. Enfermés, comme au temps de Louis XI dans des cachots- tombeaux où nulle station debout n'était possible, ils vécurent dans sa plus inhumaine intensité la souffrance d'une mort vivante. Sur cette tragédie emblématique Tahar Ben Jelloun fait oeuvre d'écrivain et propose un texte intense et nu où le souvenir et l'imaginaire se rejoignent pour évoquer l'indicible.