Cendrillon, mon amour
Résumer un roman policier, c'est un peu comme montrer une stripteaseuse nue avant son numéro d'effeuillage. Alors, mieux vaut ne donner que des indices. Avec ça on pourra recoller les morceaux (en refermant le livre, le lecteur comprendra ce que ça veut dire).
Francine Khoury, la crème des femmes, se fait enlever et ça se passe mal. Si mal que son mari Kenan Khoury, trafiquant de drogue, fait appel à un privé, Matt Scudder, un ancien flic, qui a décroché de la police et de l'alcool et qui renonce à aller avec sa petite amie call-girl en Irlande rejoindre son copain en cavale pour s'occuper de l'affaire. Il est honnête comme pas un, mais plein de ressources. Et puis il a T.J., jeune black de 15-16 ans, toujours à court de quarters mais jamais d'idées, les Kong, à savoir Jimmy Hong et David King, capables de bidouiller n'importe quel système informatique plus quelques vieux collèges.
Ca n'est pas de trop quand on est face à des ravisseurs particulièrement ignobles et qui n'en sont pas à leur premier coup.
Pour qu’un trafiquant de drogue de Brooklyn engage un Alcoolique anonyme, c’est qu’il n’a pas le choix. Pour qu’un privé s’émeuve, c’est que l’affaire est moche. Si moche que Matt Scudder est sûr que les ravisseurs de Mme Khoury n’en sont pas à leur premier coup. Ni au dernier.