Allons voir plus loin, veux-tu ?
Deux femmes, deux hommes qui n’ont aucun lien les uns avec les autres, sauf de brèves rencontres de hasard. Christine, la cinquantaine, s’est arrangée une vie aisée et tranquille. Dans sa maison du Berry, son refuge qu’elle adore, elle est tout à coup frappée au cœur par le néant de son existence.
Jean est un paysan, un paria qui s’abrutit de travail, frémissant d’une sensibilité que lui-même ne comprend pas.
Solange, une employée de la SNCF, furieuse contre le monde entier, va découvrir, lors d’un voyage organisé, une étrange clocharde qui la bouleversera.
C’est aussi, en voyage, en Hongrie, que Luc, conduit à une résignation désespérée par une femme destructrice, trouvera le courage de réagir.
Leurs destins se croiseront alors que chacun croyait être arrivé au bout de sa route. Le bonheur viendra à eux, inattendu et pourtant inscrit dans leur histoire. Quatre récits qui à la fin n’en font plus qu’un.
On n’oublie plus ces personnages, ni ces scènes qui les révèlent à eux-mêmes : Christine face à la jeune fille éperdue d’amour et bafouée par son fiancé ; Jean couché dans la terre qu’il vient de labourer, délivré enfin d’un monde où il n’aurait pas dû naître ; Solange, dans la nuit de Nîmes, découvrant la clocharde au milieu d’un sabbat de chats et croyant reconnaître en elle la femme sublime qu’elle a admirée quand elle était adolescente ; Luc, présentant à ses parents atterrés, la femme qu’il a cru pouvoir sauver mais qui l’a entraîné dans ses gouffres. Et puis, dans la maison du Berry, après les orages et les déchirements, l’harmonie qui se reconstitue, comme une chose due à ceux qui savent craquer quand il le faut et faire face quand il le faut, avec courage et humilité.