Pura Vida : Vie et mort de William Walker
Ni roman au sens habituel, ni chronique, ni journal de voyage (et tout cela un peu à la fois), ce livre atypique tourne (d’assez loin, de façon assez excentrique) autour de la vie et de la mort d’un aventurier américain du XIXe siècle, William Walker, forban byronien qui brûla sa courte vie à essayer de se tailler un empire centre-américain, fut un éphémère président du Nicaragua, et finit fusillé sur une plage hondurienne. Autour de cette figure centrale et sombre, « héros négatif », sont convoqués d’autres personnages hauts en couleur de l’histoire moderne de l’Amérique centrale, révolutionnaires ou contre-révolutionnaires, au destin la plupart du temps tragique. Ces évocations sont mêlées au récit de l’enquête menée par l’auteur, de bar en cantina, entre Managua, Tegucigalpa, San Salvador, avec des souvenirs de La Havane, Santiago, Montevideo… Pour paraphraser un titre célèbre de Garcia Marquez, c’est l’auteur dans son labyrinthe…
Une histoire de perdants, ironique et mélancolique, une histoire romanesque vue du côté de la beauté de la défaite, racontée avec un humour nonchalant.