L'Invention de Paris. Il n'y a pas de pas perdus
Places royales et faubourgs brumeux, enceintes, barricades et passages, c'est la trame serrée des quartiers parisiens qui organise cette déambulation proposée aux flâneurs des rues et des livres. On y voit naître l'éclairage public, l'enfermement des pauvres et des fous, le numérotage des maisons, les terrasses de cafés et la police de proximité. Du Marais des Précieuses au XIe arrondissement des " branchés ", on assiste aux migrations de la mode, à l'apparition de microvilles dans la ville, celles de Scarron, de Des Grieux, de Desmoulins, celles de Gavroche, de Baudelaire et de Manet, d'Apollinaire, celles encore de Nadja, de Doisneau ou d'Anna Karina. Mais les vrais héros du livre, ce sont des anonymes, les architectes du désordre qui, de génération en génération, se sont transmis l'art d'empiler les magiques pavés, démontrant à chaque fois la force de rupture de Paris.