L'Amant en culottes courtes
Dans ce roman autobiographique, Alain Fleischer revient sur une période cardinale de sa vie : le mois de juillet 1957 où, à l’âge de treize ans, il vit sa première aventure amoureuse et expérience sexuelle avec Barbara, une très belle jeune femme de vingt ans, qui est logée dans la même famille d’accueil que lui pour son stage linguistique. Cela se passe à Londres. Un quartier plutôt chic. Maison assez spacieuse, avec le deuxième étage qui est celui des filles. Le narrateur, lui, a sa chambre au rez-de-chaussée. Cela jouera un rôle…
Le jeune garçon porte encore des culottes courtes, il collectionne des Dinky Toys et garde un vrai attachement à l’enfance, pris dans la tension entre deux âges, deux univers, deux corps. La découverte de la sexualité sous ses multiples formes est haletante et belle.
C’est aussi le roman d’une ville, et le roman de l’apprentissage d’une langue étrangère à laquelle on finit par vouloir appartenir.
C’est encore le roman d’une famille, juive et hongroise par le père, décimée dans les camps. Le livre se clôt d’ailleurs, aussitôt après l’idyllique séjour londonien, sur un voyage en Hongrie, là où résonne l’absence des morts.