Pelures d'oignon
• Pelures d'oignon a déclenché un scandale en Allemagne avant même sa publication. En révélant qu'il avait servi dans les Waffen SS, GG a suscité une tempête médiatique et des attaques visant à salir une personnalité d'envergure et à rapetisser une oeuvre de grande ampleur.
• Ceci ne saurait masquer la richesse d'un récit autobiographique émouvant d'une grande lisibilité. Günter Grass reste un maître de la langue allemande. Dans Pelures d'oignon, Günter Grass 80 ans le 16 octobre 2007 se souvient. L'épluchage de l'oignon est une métaphore du souvenir. Tels les pelures, notre passé, notre expérience, tout ce qui constitue notre personnalité, forment des strates plus ou moins denses, plus ou moins fiables.
Le récit couvre la période allant de 1939 - l'entrée en guerre et la perte de l'innocence - à 1959 - où Günter Grass devient une figure publique avec la publication du Tambour. C'est celle de sa jeunesse, celle qui contient les éléments les plus marquants de son autobiographie et la genèse de son oeuvre. Maints épisodes vécus et décrits ici ont inspiré un roman ou un personnage. Libre à 18 ans, il fait le récit de ses apprentissages : il veut devenir sculpteur.
Il évoque les « trois faims » qui ont déterminé le cours de sa jeunesse :
• La faim qui le torture alors qu'il est prisonnier des Américains. Il tente de la tromper en suivant les cours de cuisine abstraite dispensés par un autre prisonnier et ex-grand chef.
• La faim d'amour charnel, qu'il assouvira plus tard devenu alors apprenti marbrier, puis étudiant aux Beaux-arts de Düsseldorf.
• La faim d'art, sa véritable vocation, qui le conduit en 1956 à Paris, avec Anna qu'il vient d'épouser. Après quelques poèmes, il cristallise ce qu'il a vécu dans une grande oeuvre : il trouve la première phrase du Tambour et le reste suit. À Suivre ...