La Fin des temps
Tokyo, dans le laboratoire souterrain d'un immeuble très protégé, un homme doit brouiller un programme informatique à la demande du vieux savant qui l'a inventé. Ce travail, a priori banal, le précipite dans des profondeurs hantées de " ténébrides " et de nervis. Ce qui n'entame pas son appétit d'amours, de cuisine, l'alcool et de musique. Dans une ville fortifiée, sans affect, sans plaisir et sans larme, un homme, séparé de son ombre, doit lire des rêves dans des crânes de licorne. Entre ce " Pays des merveilles sans merci " et ce lieu de la " Fin du monde ", si antinomiques, circulent des pensées fugaces, des objets tangibles qui semblent témoigner - sans certitude - que réalités et rêves de ces deux espaces-temps cohabitent, que l'un et l'autre homme pourraient ne faire qu'un. Au-delà du frottement de ces deux univers, La Fin des temps - qui a reçu le prix Tanizaki - est une immersion dans le monde personnel de Murakami, amateur de vieux films américains, de littérature européenne, de musique anglo-saxonne, de petits plats de tous les pays, narrateur inspiré, cocasse et poétique d'un quotidien très ordinaire et de son ailleurs. Un monde littéraire irrésistible.