La Corpulence du monde
Un soldat britannique, membre des SAS, attend sa mission du jour dans la chaleur de Bagdad. À Marseille, un homme s'apprête à commettre un infanticide sur son fils de quelques mois. Dans le sud de la France, une romancière écrit sur sa vie chahutée par sa relation houleuse avec l'enfant qu'elle a adopté et sur celle de ces deux hommes. Le point commun entre ces trois personnages ? Une seule et même journée, et les détails qui la composent, ces événements, mineurs ou essentiels, qui, mis bout à bout, construisent un quotidien, une existence, et font « la corpulence du monde ». Trois histoires apparemment aux antipodes et qui, pourtant, s'articulent avec une grande maîtrise. C'est là la force et le talent de Dominique Sigaud : nous confronter au monde, en passant par le singulier et l'intime, par le détail pointilliste ; nous en montrer l'épaisseur, la chair, dans ce qu'elle a de plus lumineux comme de plus sombre. On est happé par ce roman puissant et âpre, à la vérité entêtante, parfois bouleversante.