Drame des sexes. Ibsen, Strindberg, Bergman
Pourquoi le rapport entre les sexes est-il aussi dramatique ? Pourquoi, entre eux, le drame, toujours ? La question me poursuit, depuis mon enfance. Le rapport à l'autre sexe est-il nécessairement frappé d'une malédiction, déjà pressentie par les Grecs ? Les femmes en sont-elles les principales victimes, comme chez Ibsen, ou bien le malheur frappe-t-il aussi les hommes comme chez Strindberg ?
Les deux, bien sûr, comme le montre le cinéma de Bergman. Pour ce grand metteur en scène du couple, rien n'est plus réel que l'amour, ce qui ne l'empêche pas de faire dire au diable, dans un de ses films: « Que serait l'enfer, sans le mariage ? »
Pour savoir ce que nous apprennent ces trois grands dramaturges des conflits qui nous traversent, il faut relire, par exemple, Maison de poupée et Hedda Gabler, Mademoiselle Julie et La danse de mort, revoir Scènes de la vie conjugale et Sarabande.