Et que morts s'ensuivent

Chacune des nouvelles de ce recueil a ceci de singulier qu'elle se clôt sur la mort d'un de ses protagonistes, tous d'âges et de conditions sociales différentes. En fil rouge, une figure presque allégorique domine l'ensemble, celle de Géraldine Bouvier, indice secret de la destinée des autres personnages. On est ici dans un univers drolatique très fin-de-siècle qui n'est pas sans faire songer aux historiettes désobligeantes d'un Léon Bloy ou d'un Octave Mirbeau. La force et l'unité thématique du recueil, son humour et son inventivité permettent à Marc Villemain d'explorer toute la gamme des sentiments humains. Tour à tour acide ou grave, tragique ou pathétique, le récit frappe par sa justesse de ton et son pouvoir d'évocation, par l'écriture également, aussi fluide dans sa forme.