La Révolution française n'est pas terminée
À l'origine, au XIXe siècle, la République se présente comme une nouvelle foi, une religion qui remplace le catholicisme. Cette nouvelle religion laïque n'a jamais cessé de s'interroger sur ses dimensions spirituelles et morales. Entre liberté et égalité, la fraternité n'a jamais fait l'objet d'une pensée politique en France. En outre la philosophie républicaine est trop souvent caricaturée comme étatiste et antilibérale, sacrifiant la liberté à l'égalité. Dans ce livre, Vincent Peillon critique la vision de François Furet qui pose une incompatibilité de principes entre société des individus et égalité. Cette erreur repose sur la confusion entre deux types d'égalité : égalité des résultats, égalité des chances. Parmi les hypothèses de ce livre : et si c'était non parce qu'elle a été critiquée par ses adversaires mais parce qu'elle a été mal défendue par ses propres gardiens que la République a été dénaturée ? Ils devraient s'en prendre à eux-mêmes d'avoir trop défendu un modèle nostalgique, à la fois archaïque et inexact de la République.