Le Silence pour preuve
Les époux Ferrara sont fous d’angoisse : leur fille a disparu depuis six mois, évanouie dans le néant, et les pistes suivies jusque-là n'ont mené à rien. Refusant de se rendre à l’évidence et de voir classer l’affaire, ils veulent charger Guerrieri, avocat assez renommé, d'enquêter sur cette disparition. Après bien des hésitations, celui-ci finit par accepter.
Le voilà qui se met à interroger les proches de Manuela, son ex-fiancé, suspect numéro un mais doté d’un alibi de fer, Anita, qui l'a conduite à la gare à la fin du week-end, et puis Caterina et Nicoletta, qui étudiaient avec elle à Rome.
La nuit, donnant libre cours à sa mélancolie, Guerrieri aime vagabonder seul dans la ville ou se réfugier dans le bar de Nadia, une femme fascinante au passé ambigu. Pendant plus de la moitié du roman, Guerrieri a l'impression de tourner en rond, les éléments qu'il recueille sont sans importance… Celle qui n'est pas sans importance par contre, c'est la belle Caterina, l'amie qui semble prête à collaborer et même à l'aider, à certaines conditions… Et puis, soudain, la solution arrive comme une douche froide, en regardant simplement là où personne n'avait jamais regardé.
Plus détective qu'avocat, donc, Guerrieri n'en est pas moins séduisant, avec sa manie des citations littéraires, cinématographiques et musicales, ses allures de perdant à la Charlie Brown malgré ses succès professionnels, son habitude de confier ses secrets à son sac de boxe…