Meurtres rituels à Imbaba
Makana, l'ex-officier de police soudanais devenu détective privé en exil au Caire, est abordé par le patron d'une agence de voyages déclinante, l'Ibis bleu : l'homme a reçu une lettre menaçante, où est cité un passage d'une sourate faisant allusion à l'étoile de Sirius. Peu après, Meera, employée copte de l'agence, est abattue sous les yeux de Makana. A première vue, il s'agit d'une opération de propagande des services secrets égyptiens, qui vient renforcer l'impact qu'ont eu peu auparavant sur l'opinion plusieurs meurtres sauvages de jeunes garçons musulmans : l'objectif serait de discréditer les coptes dans l'esprit des populations.
Mais l'affaire se complique lorsque Makana enquête sur les activités assez louches de l'Ibis bleu : les liens entre la police secrète, l'agence de voyages et une banque cairote aux transactions douteuses semblent dessiner une équation vieille comme le monde : pouvoir, argent et corruption.
Une poésie tout orientale, dans les descriptions de paysages et de rues en particulier, vient tempérer des scènes dont la violence et le réalisme font écho à ce qui se passe dans le monde aujourd'hui.