Les Humeurs insolubles
Madame A. s'inscrit dans la lignée des servantes au grand coeur, dévouées et vertueuses, celle des Félicité, des Françoise, des Babette. Engagée pour assister la grossesse difficile de Nora, elle a ensuite élevé avec amour le petit Emanuele et choyé son père, le narrateur, quand il restait seul en ville l'été pour travailler : elle fait donc partie de la famille et en est même la colonne portante. Aussi, quand elle s'éloigne discrètement pour affronter seule la maladie qui l'emportera bientôt, le monde semble s'écrouler. Nora et le narrateur s'aiment, mais cela ne suffit pas, ils se sentent soudain démunis, ne savent pas comment s'y prendre, et les humeurs de chacun prennent le dessus. Contrairement à ce qu'ils pensaient les lymphes qui coulent dans leurs veines respectives ne sont pas solubles l'une dans l'autre. Mais avant de les quitter définitivement, madame A. saura leur insuffler le courage de continuer à vivre leur vie.