À tombeau ouvert: Cinq histoires du corps des Marines
Cinq nouvelles de Styron publiées de façon posthume, écrites à des dates très différentes et qui, pourtant, forment un tout cohérent tant elles sont inspirées par la vie et les préoccupations centrales de l’auteur. « À tombeau ouvert » et « Marriott le marine » ont été conçues comme les chapitres de deux romans que Styron abandonnera pour écrire Le choix de Sophie. L’auteur y évoque son traumatisme d’avoir été rappelé sous les drapeaux après la Seconde Guerre mondiale, pour se battre en Corée. Dans « La maison de son père », le narrateur n’en revient pas d’avoir survécu à la guerre du Pacifique, il en éprouve un mélange d’euphorie et de culpabilité... À lire de tels textes, on mesure l’impact qu’eut la Seconde Guerre mondiale sur des millions d’Américains ; on comprend aussi la place immense, quasi obsessionnelle, qu’occupe dans l’œuvre du romancier l’expérience de la guerre et de la vie militaire. C’est le livre tout entier qui restitue l’idée d’héroïsme, mais aussi le drame et le sens de l’absurdité qui changèrent à tout jamais ces hommes engagés dans le corps des Marines.