Adieu à l'Italie
«Veuf, considéré à Paris comme un artiste du passé, le peintre Granet s'est réfugié après la révolution de 1848 dans sa maison de campagne, près d'Aix-en-Provence. Il lui reste à terminer deux grandes toiles. La première, Une messe sous la Terreur, évoque un épisode qu'il aurait pu connaître dans sa jeunesse ; l'autre représente les obsèques de Nena, sa femme, morte deux ans plus tôt à Paris. Mais la tâche s'annonce plus difficile que prévu. Que signifie achever une œuvre lorsque la mode vous a déclassé, quelle leçon transmettre au jeune assistant qui l'admire sans le comprendre, comment retrouver dans la tristesse de l'âge les années de bonheur passées à Rome ? Le vieil artiste comprend peu à peu que ces peintures encore inachevées seront son véritable testament.» Bruno Racine.