Fiestas
Fiestas est le roman de toutes les solitudes : celle des pauvres, des malades, des inadaptés, des criminels, celle qu'on trouve au sein des groupes : couples, familles, sociétés. C'est en vain que les hommes cherchent à s'en évader. Aussi Fiestas est-il également le roman de l'échec : Pira n'arrivera jamais à Rome où elle imagine que son père l'attend ; Ortega n'ouvrira jamais officiellement son école ; Benjamin restera condamné à ses décevantes poursuites ; et Pipo, trahi par Gonzàles, se voit contraint, après avoir lui-même trahi son ami le Gorille, d'abandonner sa vie de rêve pour rentrer dans l'ordre établi. L'amour de don Paco pour son jardin consolateur n'est aussi qu'une déception : ce n'est pas dans la nature que l'homme peut trouver un remède à son isolement. Né seul, il est condamné à vivre et à mourir seul, après s'être laissé perpétuellement leurrer.