La trilogie divine, III : La transmigration de Timothy Archer
Il y a des jours où le karma vous tombe dessus. C'est ce que se dit Angel Archer, la narratrice, alors qu'elle assiste à un séminaire sur le soufisme le jour même où John Lennon vient de se faire assassiner. Désormais, elle croit savoir pourquoi nous sommes sur terre. «C'est pour découvrir que ce que vous aimez vous sera enlevé, sans doute à cause d'une erreur en haut lieu plutôt qu'à titre délibéré.» Déjà, le soir où elle lisait La Divine Comédie tout en se saoulant au bourbon pour cause de rage de dents, elle avait compris que la douleur ouvre la voie de la connaissance. Elle avait traversé les apparences. Comme les a traversées Timothy Archer le jour où il s'est demandé si Jésus n'était pas un simple trafiquant de drogue...
Mélange de science-fiction spéculative, de récit autobiographique, de questionnement métaphysique et de délires schizophréniques, La trilogie divine, qui compte parmi les plus déroutants romans de Dick, est sans doute l'œuvre qui a fait de lui un auteur culte.