La maison du retour
Au retour de trois années de captivité au Liban, dans un état second, le narrateur découvre Les Tilleuls, une maison perdue au cœur de la forêt landaise. Il décide d'acheter cette propriété pour dissiper le souvenir de l'enfermement. Un étrange lien de dépendance va se créer avec cette demeure qui symbolise le retour dans le monde des vivants. Dans une fusion totale, presque païenne, avec la nature dont il a tant été privé, le narrateur campe au milieu des travaux. Il se délecte de cette atmosphère transitoire propre à la convalescence, cet entre-deux qui sépare confusément la fin de l'épreuve du retour chez les humains. Défile une série de personnages inégalement pittoresques : deux ouvriers taciturnes et énigmatiques, l'indéfinissable agent immobilier, un architecte toujours pressé... Cette maison sera-t-elle le lieu de la résurrection ? Vingt ans après, Jean-Paul Kauffmann évoque sa captivité. Allusivement. Avec élégance il a choisi de se garder le plus souvent de l'esprit de sérieux. Jamais complaisant ou victimaire, c'est au contraire un jubilant témoignage sur le bonheur d'être vivant, sur le refus de la fatalité qui résiste à toutes les épreuves.