Sympathy for the Devil
Le refrain de la célèbre chanson des rolling stones qui donne son titre au premier roman de kent anderson en donne aussi la tonalité et l'ambition : sympathy for the devil n'est pas plus un récit de guerre que moby dick un reportage sur la pêche à la baleine.
Entre l'apparition du jeune hanson, le conscrit qui quitte l'université pour servir au vietnam, et celle de son double infernal, le sergent hanson membre des forces spéciales, le béret vert qui ne sert plus que la mort, il ne s'est guère passé que deux ans. deux ans qui racontent comment la devise de l'armée américaine, " in god we trust ", peut se transformer en sympathie pour le diable. Sympathy for the devil est le récit terrible de ce glissement de sens et, s'il nous fait frôler l'enfer, c'est parce que kent anderson fut aussi les deux hanson.