Une femme
Aux premières lignes, la narratrice annonce, avec le moins d'effet possible, la mort de sa mère. Suit, quelques pages plus loin, le projet de l'écrivain : « chercher une vérité sur ma mère qui ne peut être atteinte que par des mots ». Le récit se déroule alors comme un flash-back où la mère d'Annie Ernaux est tour à tour la quatrième enfant de ses propres parents, une jeune mariée heureuse et fière, une commerçante, une vieille femme bientôt touchée parla maladie d'Alzheimer. Une expérience intime dans laquelle le lecteur se glisse sans peine.
L'accompagnement critique met en place la poétique d'Annie Ernaux et en interroge la formule: « rester au-dessous de la littérature ». Une interview exclusive donne accès à la genèse d'Une femme, éclaire le statut du « je » dans le livre et met l'accent sur l'intertextualité. Une page du manuscrit montre la progression de l'écriture, la rature, l'effacement, le choix. Un groupement de textes (Rousseau, Stendhal, Sarraute) permet de travailler sur les différentes formes du biographique.