Chacal
«À cent trente mètres de là et six étages plus haut, le Chacal tenait fermement son fusil bien calé au centre du coussin, l'oeil vissé à la lunette. Il distinguait avec netteté la visière du képi, les yeux cernés au creux des orbites, la tempe grisonnante au milieu de laquelle se croisaient les fils du collimateur. Doucement, sans hâte, il pressa la détente...
Une fraction de seconde plus tard, il considérait le centre de la cour sans parvenir à en croire ses yeux.» Chef-d'oeuvre de la «politique-fiction», Chacal est le récit de l'attentat qui devait changer l'histoire de France. Après l'échec de Pont-sur-Seine, après l'exécution de Bastien-Thiry, les chefs de l'O. A. S. ont loué les services d'un tueur professionnel : Chacal. La victime désignée est le général de Gaulle. Le meurtre doit avoir lieu le 25 août 1963. Le salaire de Chacal, qui opère seul, est de 250 000 dollars. Celui qui veut le mettre en échec n'est qu'un modeste petit policier, nommé Claude Lebel...