Chourmo
Fabio Montale, acculé à la démission parce qu'il s'occupait trop bien de sa mission dans les quartiers nord, reprend du service pour se lancer à la recherche de deux adolescents disparus la veille de la rentrée des classes. Trop sensible, trop lucide, il est confronté à la montée des «agitateurs de crécelles sécuritaires», du chômage, de la drogue et des intégrismes de tous ordres.
«Chourmo», c'est l'esprit de la chiourme, des anciens galériens. Par extension, c'est un état d'esprit qui pousse à aller vers les autres, esprit dont Fabio Montale se fait le juste représentant. À Marseille, les galères - entre le EN., les extrémistes islamistes et la Mafia - on a l'air de bien connaître.
Chourmo, deuxième volet de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo, est dédié «à la mémoire d'Ibrahim Ali, abattu le 24 février 1995 dans les quartiers nord de Marseille, par des colleurs d'affiches du Front national».