Amours transversales
Les quatre récits qui forment le recueil font intervenir des personnages récurrents. Dans Tiramisù, Myriam, à vingt ans, est abandonnée brutalement par le garçon avec qui elle vivait, Pierre. Elle se réfugie dans les bras d'un Italien, et cette aventure passagère en Italie la réconcilie avec elle-même et avec la vie ; elle revient à Paris et retrouve Pierre. Dans Camille, Xavier, chirurgien, mari de Myriam quelques années plus tard, a une aventure sans lendemain avec Camille, beaucoup plus jeune que lui. Camille se destine à la peinture, elle vit cette relation comme un jeu, tandis que Xavier est bouleversé. Elle obtient une bourse et part en Inde pour six mois, alors qu'ils n'ont même pas encore fait l'amour.
On retrouve Myriam à Prague, où elle connaît des relations fugitives et peu satisfaisantes avec des hommes, dans Numéro quatre (nouvelle parue initialement dans Le Monde). Puis Camille, dans Les fleurs de Luis, au long d'un récit pétillant qui a pour cadre Cancùn. Ce sont quatre récits simples, tranchants, assez gais (sauf Numéro quatre, plus sombre et froid), bien dans la manière de Catherine Cusset. L'auteur y analyse avec son intelligence habituelle et sa fausse naïveté les « amours transversales » qui viennent de temps à autre bousculer l'ordonnancement d'existences trop réglées, et proposer des pauses bénéfiques ou consternantes au milieu des histoires d'amour installées.