Correspondance: (1920-1957)
" Deux amis racontent ce qui les a intrigués, ou amusés, soulignent le détail qui a frappé leur curiosité toujours en éveil. " Comme l'écrit Jean-Philippe Segonds : " Ils ne livrent qu'une part d'eux-mêmes, mais combien attachante, toute de spontanéité et de gentillesse. Dans ce plaisir d'écrire, les mots courent librement avec, çà et là, quelque négligence mais, plus d'une fois, un tour admirable, un rare bonheur dans l'expression. Jean-Philippe Segonds a travaillé pendant des années à la mise au point de ce volume, relayé à sa mort par Marc Kopylov. Au fil de trois cent dix lettres, nous voyons naître une amitié entre deux grandes figures de la littérature française. " Peut-on imaginer deux êtres aussi différents de caractère et même parfois de goût ? " demande Michel Déon dans sa préface. " L'un. Paulhan, est bref, il dit tout en trois lignes, se dissimule sous deux lettres, J. P. ou un pseudonyme, ses fonctions l'obligeant, il sait rester ouvert à l'autre, se montre conciliant ou émet des doutes quand il ne se retranche pas derrière les décisions de Gaston Gallimard, l'éditeur parfait. L'autre est un grand bourgeois de province, jamais plus heureux que dans sa propriété de Valbois, impératif malgré son extrême politesse. Trois ans durant, ils se donnent du "monsieur" avant de passer au peu compromettant "cher ami". Paulhan s'amuse, ironise, mais avec délicatesse. Pour la connaissance de l'élaboration de cette oeuvre et de l'immense générosité littéraire de Larbaud, il ne saurait y avoir de plus heureux retour en arrière que cette édition. "