Les sœurs de Prague

De nos jours, un écrivain médiocre – le narrateur – obtient soudain un succès inespéré pour son dernier livre. « Un accident », murmurent perfidement les nombreux détracteurs de ce personnage pas très sympathique. Peu importe : il est remarqué par la directrice d’une agence littéraire et artistique, Clara Godwald, qui le convainc d’autant plus aisément de rejoindre son « écurie » d’auteurs qu’il est ébloui par l’aisance et le pouvoir de cette femme à la cinquantaine dynamique.
D’origine tchèque, Clara a laissé son fils et une sœur, Hilda, à Prague. Un jour, Hilda débarque à Paris, et Clara charge le narrateur de parfaire à marche forcée la culture de cette « oie blanche » en la pilotant dans les différents vernissages, festivals et autres manifestations qu’elle organise. C’est ainsi qu’il va découvrir, avec une stupéfaction non dénuée de naïveté, les lieux du pouvoir de l’agence Godwald et l’étendue de ce pouvoir qui devient rapidement européen, puis mondial. Mais un double scandale, financier et de mœurs, éclate bientôt, provoquant l’écroulement de ce qui fut un monde magnifique et fascinant.
De la comédie à la tragédie, Les sœurs de Prague dévoile, par le biais de la fiction, les pratiques quelquefois ambiguës des agents littéraires et artistiques, implantés depuis longtemps dans le monde anglo-saxon mais nouveaux venus en France.