R&B - Blitz
Au début de ces nouvelles aventures des flics R&b, les héros paraissent bien fatigués : Brant est sur la sellette suite à ses accès de violence et ses rapports avec le psychiatre de la police sont loin d’être apaisés ; Roberts, lui, touché de plein fouet par la mort de sa femme dans un accident de voiture, sombre dans l’alcool ; Falls, pour sa part, souffre de solitude : pas facile d’être une femme-flic, black qui plus est, surtout quand on est amie avec un jeune facho débile qui ne parvient même pas à épeler le mot « nazi »…
Mais le temps de la décontraction n’est pas encore venu : dans les rues de Londres, un jeune psychopathe frustré, obsédé par les serial killers, est décidé à supprimer huit flics (car le huit est son chiffre fétiche). Ses motivations : devenir riche et célèbre grâce à l’intervention des tabloïds. L’enquête est confiée à Porter Nash, le sergent gay du commissariat, alors que les cadavres commencent à pleuvoir. Mais ce n’est pas tout : McDonald, le fayot et chouchou du commissaire principal, commet une « gaffe » et se retrouve à mener l’enquête sur un crime qu’il a lui-même commis ; Falls tombe dans la poudre et se retrouve en cure de désintoxication… Décidément, être policier dans les quartiers du sud-est de Londres n’est pas de tout repos !
Ken Bruen, continuant la saga de Brant et comparses, nous sert avec Blitz un roman à la violence jubilatoire. L’auteur maîtrise parfaitement son sujet, et ses phrases aiguisées donnent une dimension singulière à son univers désenchanté et sordide, qui décline le noir sur plusieurs tons.