Nouveaux écrits de Rodez
Durant neuf ans, Antonin Artaud ne connaîtra que la face du dedans des murs asilaires. D’abord à Ville-Evrard, puis à l’asile de Rodez où, grâce aux efforts conjugués du fidèle Robert Desnos et de son ami Gaston Ferdière, il trouvera, à défaut de liberté, des soins attentifs jusqu’au dévouement. Nous sommes en février 1943. Jusqu’à sa sortie, en 1946, Artaud écrira à son médecin, qu’il voit cependant chaque matin, près de cinquante lettres. La reconnaissance et l’affection jalouse côtoyant la revendication – si ce n’est l’aigreur certains jours – projettent sur cet ensemble le reflet incomparablement vrai de la vie du poète interné. Il y a plus : dans ces lettres s’exprime une foi chrétienne, sinon romainement orthodoxe, du moins passionnée jusqu’au mysticisme.
Ce volume contient : Lettres au docteur Ferdière (1943-1946) et autres textes inédits suivis de Six lettres à Marie Dubuc (1935-1937)