Mes oncles d'Amérique
À New York, jours lointains des années 80, bruyantes fiestas dans les ruines, parmi les cris des dealers, la musique portoricaine et les rires des petits Blancs, futurs artistes, futurs losers, nouveauvenus.
Alphabet city et ses immeubles brûlés ne s'appelle pas encore l'East Village, les gens comme il faut ne s'aventurent pas sur son avenue A, dernier rempart de la civilisation.
Mais d'autres y vivent : deux filles venues d'Europe qui courent la ville en baskets et santiags, avec des voisins, avec des amis de diverses natures ; et au milieu d'eux, ces deux hommes cravatés serré, venus d'une Angleterre disparue, installés dans ces ruines depuis plus de trente ans.
Ces oncles d'adoption, les deux filles finiront par les accompagner jusqu'au fin fond de leur histoire. La jeunesse heureusement est inoxydable : elle affronte et elle demeure. L'injustice, le meurtre, la honte, tout le désespoir que les vieux ont préparé pour elle, elle le prend, elle s'en débrouille et elle en sort adulte.