Lettres au duc de Valentinois
Des lettres inconnues de Proust, c'est toujours un événement. Plus encore lorsqu'elles s'adressent à un personnage connu, Pierre de Polignac devenu Pierre de Monaco, duc de Valentinois, et personnage d'À la recherche du temps perdu sous les traits du Comte de Nassau. Proust a connu, sans doute grâce à Paul Morand, le jeune homme en 1917, il dîne avec lui au Ritz. Comment ne pas s'intéresser à un si bel homme, cultivé, descendant d'une des plus vieilles familles françaises et bientôt marié à la princesse héréditaire de Monaco ? Ces lettres tour à tour touchantes, drôles, pétillantes d'intelligence, racontent l'histoire de cette relation et de sa rupture.Ces caractères si difficiles à déchiffrer, tracés à la hâte par un grand malade (il mourra deux ans plus tard), révèlent, comme les bons romans, tous les mouvements de la séduction et de la passion qui ne peuvent s'expliciter, une confession interdite, et même une esthétique : comment aider Pierre de Polignac (et bien d'autres) à devenir écrivain ?Ces lettres avaient été gardées secrètes jusqu'à présent. Elles viennent de paraître dans les Annales du Palais de Monaco, et nous les reprenons en volume. Elles sont accompagnées de documents photographiques, certains complètement inédits.