L'été de la haine
Lors de son retour de la guerre du Vietnam, le jeune vétéran américain Eugene Allen passe tout son temps à taper à la machine un roman intitulé Hystopia, qui sera découvert et publié après sa mort, dans les années soixante-dix. Il y dépeint une Amérique parallèle dans laquelle le gouvernement de John Fitzgerald Kennedy a mis au point un traitement pour guérir les soldats rescapés du Vietnam de leur trauma. Sous l'influence d'un stupéfiant très puissant, le tripizoïde, ils rejouent les scènes de combat qu'ils y ont vécues et finissent par oublier leurs véritables souvenirs. Le traitement de « repliement » se révèle toutefois partiellement efficace et certains soldats « mal repliés » sèment le chaos dans le pays, poursuivant la guerre qui se joue toujours dans leur tête. La Brigade Psycho tente de maintenir l'ordre. L'agent Singleton - un vétéran « replié » -, et l'agent Wendy sont aux trousses de Rake, un rescapé particulièrement meurtrier. Malgré sa mémoire amoindrie, Singleton devine que quelque chose le relie à Rake. À travers le personnage de Eugene Allen, David Means compose un roman ténébreux et brutal qui démontre qu'utopie et dystopie ne font parfois qu'un.