J.M.G. Le Clézio: Le nomade immobile
Attiré par le désert parce qu'il en attend quelque chose d'humain, et par les Indiens parce que nous avons tant à apprendre d'eux, J. M. G. Le Clézio est un «nomade immobile». Depuis qu'un matin de 1948 un cargo hollandais le mena jusqu'au Nigeria pour retrouver un père qu'il n'a jamais vu, il sait que vie et écriture ne font qu'un. Depuis l'époque où il est allé chez les Emberas, il est à la recherche d'une cohérence et d'un équilibre philosophique. Des maisons sans murs, un temps qui revient, du bonheur à conquérir, Le Clézio n'est pas un rêveur. Sa littérature dénonce, provoque, combat.
Ce livre, conçu à partir de longues conversations que Gérard de Cortanze a eues avec l'auteur du Procès-verbal, tente de soulever des pans du voile. En suivant à la trace un écrivain qui «n'invente pas mais transmet», cet essai biographique évoque les étapes d'une vie et d'une oeuvre qui s'apparentent à une longue quête : celle d'une maison familiale perdue.