Scherbius (et moi)
1978. Alexandre Scherbius est un imposteur pathologique et génial, dont l'histoire nous est contée par son psychiatre, Maxime Le Verrier.
Scherbius a quitté très jeune le foyer familial. Après un séjour à la Trappe, il a occupé les postes les plus divers, de recruteur pour l'Armée à professeur de latin, en passant par surveillant pénitentiaire et contrôleur des impôts, se passionnant chaque fois pour son nouveau métier et séduisant ses employeurs aveuglés par sa personnalité fascinante. Après avoir commis l'imposture de trop, il a été condamné à suivre un traitement psychiatrique.
Sur la base de cette reconstitution, Le Verrier repère un « trouble de la personnalité multiple », une affection mal connue, dont il a fait sa spécialité. Il tient un cas passionnant, et se donne pour mission de le guérir, comme il le raconte dans un livre qui connaîtra un immense succès. Cinq ans plus tard cependant, une réédition du livre révèle que tout ou presque, dans le premier récit de Scherbius, était faux. Le Verrier, vexé de s'être laissé abuser, promet de guérir malgré tout son patient. Il n'est pas au bout de ses peines : au fil des ans, Scherbius fait preuve d'une inventivité démoniaque pour rouler dans la farine son psychiatre qui échafaude des interprétations toujours plus hasardeuses, alors que la relation thérapeutique se transforme peu à peu en une liaison obsessionnelle...