L'enfant d'Ingolstadt
Ce dixième tome traite du faux dans l'art et le rêve. En s'appuyant sur des légendes, mythologies et contes du passé, Pascal Quignard s'interroge sur la façon dont ces textes formés au fil du temps sont devenus un moyen d'expression de l'art et du rêve, qui éloignent l'homme du vrai. L'auteur compose sa réflexion de souvenirs, d'analyses d'oeuvres littéraires ou artistiques, de fragments de pensées ou d'histoires.
"Je cherche, dans Dernier Royaume, une autre façon de penser à la limite du rêve. Une façon de s'attacher à la fragmentation de la langue écrite, et d'avancer en décomposant les images des rêves, en exhumant les textes sources. Quelle étrange falsification a lieu dans le rêve ? Dans le dessin qui naît sous les doigts ? Dans le langage qui gémit ? Dans la pensée qui hallucine ? Dans la musique même ? Ce dixième tome de Dernier royaume n'a qu'un sujet : le faux qui fait le fond de l'âme. Tous les arts élèvent des mondes faux. L'art dès son origine témoigne activement d'un passé présent : d'un rêve actif qui passe les générations et remanie ce qu'il fait revenir. L'art de la préhistoire est une référence fondamentale pour toutes les populations humaines actuelles. C'est le véritable patrimoine."