Sans la liberté
Lorsque Chateaubriand déclare que "sans la liberté il n'y a rien dans le monde" ce n'est pas seulement un propos de littérateur. Il exprime cette vérité trop souvent oubliée que "sans la liberté", il n'y a pas de société politique, seulement le néant de ces individus isolés auquel l'Etat, porté à l'autoritarisme et à l'ordre moral, a cessé d'appartenir. Tel est bien le danger de la démocratie moderne que François Sureau s'emploie ici à désigner tant dans nos moeurs sociales que dans notre vie politique et, sans concession, à la lumière de nos responsabilités individuelles et collectives. L'homme est voué à la liberté ; il lui revient continûment, avec "patience et souffle", d'en reformuler le projet politique et de s'y tenir.