À la première étoile
C'est l'été à Paris. Suite à une expérience traumatique, une jeune fille revient à elle dans la cuisine d'un restaurant, le Gravy. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle pleure à cause des oignons qu'elle est en train d'éplucher - pour le reste, c'est l'amnésie. Elle ne sait plus rien, ni qui elle est, ni d'où elle vient ou comment elle s'est retrouvée là. Son accent irlandais est le seul indice qu'elle possède. Commence une sorte de jeu de piste dans lequel elle tente de retrouver son identité. Alors qu'elle se trouve dans la file d'attente d'une pâtisserie du onzième arrondissement en compagnie de Daniel - collègue du restaurant et accessoirement petit ami -, elle croise un homme qu'elle est certaine de reconnaître, mais dont elle perd la trace. Parce qu'il sait peut-être la vérité sur son passé mais aussi à cause du sentiment poignant qui l'a saisie à sa vue, elle ne pense dès lors qu'à le retrouver. L'histoire est un véritable puzzle à reconstituer pour elle comme pour le lecteur. Lorsqu'elle trouve un carnet écrit de sa main chez Ségo, la propriétaire du Gravy et l'amie qui l'aide dans toutes ses démarches, le récit devient journal de bord, la chronologie s'ébranle, alors que nous sont révélées des scènes d'une autre vie : celle d'avant la perte de mémoire, celle surtout d'une relation passionnelle avec un certain Jérôme, homme marié qui ne cesse de lui échapper et de la fasciner. L'enquête que l'héroïne mène sur son identité est confuse, tout comme l'est sa vie en général depuis qu'elle est revenue à elle. Elle se met à traquer l'homme de la boulangerie, cesse de se rendre au travail, mène une existence insolite. Elle semble avoir perdu les codes et les habitudes sociales en même temps que la mémoire et se retrouve dans des situations absurdes, tantôt malheureuses, tantôt cocasses. À mesure qu'elle semble perdre pied, l'intrigue se resserre...