Pyrrhus et Cinéas
«Quelle est donc la mesure d’un homme? Quels buts peut-il se proposer, et quels espoirs lui sont permis?»
«L’infini», «Dieu», «L’humanité», «Les autres», «L’action»… Avec Pyrrhus et Cinéas, paru en 1944, Simone de Beauvoir signe son premier essai. Ouvrant sa réflexion sous l’égide des deux figures antiques que sont Pyrrhus – roi assoiff é de conquêtes – et Cinéas – son «sage» conseiller –, elle y déploie une philosophie de l’existence où prime la dimension irréductible de la liberté. Prolongeant ainsi exemplairement L’être et le néant de Jean-Paul Sartre, paru l’année précédente, elle y fraye aussi une voie singulière. Une voie que guide une préoccupation constante : quelle éthique pour une telle liberté?