Le libéralisme contre le capitalisme
Si la technique économique est difficile à appréhender par ceux qui n’en sont pas spécialistes, les principes sur lesquels elle se fonde doivent être accessibles à tous : Qu’est-ce que la richesse ? Comment la mesurer ? Comment la répartir ? À ces questions, le libéralisme et le capitalisme offrent des réponses radicalement différentes.
Dès lors que la confusion entre libéralisme et capitalisme est dénoncée, le libéralisme permet de penser l’économie autrement. Ce n’est pas en se plaçant à l’extérieur du champ économique que l’on pourra desserrer l’étau dans lequel il nous tient, et notamment ses normes comptables. Ce peut être en se situant sur son propre terrain, mais en assurant une réelle cohérence entre les règles économiques et les valeurs promues par la théorie originelle d’Adam Smith, qui se trouvent être aussi au cœur des principes démocratiques. La démocratie est le marché du politique, c’est le système politique qui se fonde sur la confrontation entre une pluralité de demandes et d’offres sans position dominante.
Présenter le libéralisme comme un espace de neutralité ne revient pas à en faire un horizon indépassable. C’est au contraire considérer que cette pensée peut offrir un terrain de discussion commun – ni capitaliste, ni socialiste – à partir duquel nous pourrons choisir et non plus subir les formes de l’économie.