Venise : Art et architecture
Répondant à Madame de Pompadour qui lui demandait des nouvelles de " là-bas ", Casanova eut ce mot superbe : " Venise n'est pas là-bas, Madame, mais là-haut ". A Venise, une histoire mystérieuse s'est tissée entre l'eau et la terre lagunaire ; elles se sont unies pour apporter à ceux qui y viennent vivre, quelques jours ou une vie, la preuve qu'une ville idéale a pu jamais exister. Venise semble avoir un jour surgi des eaux de la lagune, et le récit de sa fondation mêle l'histoire et la légende. Du VIIe au XVIIIe siècle, la cité des Doges s'est dotée d'une organisation politique remarquablement stable. La flotte vénitienne a progressivement dominé la Méditerranée, et le lion ailé de saint Marc est devenu un symbole de puissance commerciale, militaire et spirituelle. Chateaubriand a célébré cette république " qui terrassait l'Orient ou lui achetait ses parfums [...] ; qui triomphait par ses fêtes, ses courtisanes et ses arts, comme par ses armes et ses grands hommes ". Forte de ce passé éblouissant, Venise a surmonté le déclin qui l'a touché à la fin du XVIIIe, et sa mélancolie est devenue force d'attraction, pour les écrivains romantiques puis pour les visiteurs du monde entier. Aujourd'hui, le tourisme la fait vivre et l'épuise tout à la fois ; elle tente de conjuguer développement économique et sauvegarde de son patrimoine. Elle paraît pourtant immortelle, à l'image de son théâtre La Fenice qui, par trois fois, a pu renaître de ses cendres. Cet ouvrage est le deuxième volume d'une série de trois, qui donne à voir la Sérénissime sous toutes ses facettes, réelles ou rêvées, et montre tout ce qui fait d'elle une cité d'exception : son architecture et son art, mais aussi son histoire millénaire, son art de vivre, avec la splendeur de ses fêtes, la convivialité de ses cafés, l'originalité de sa gastronomie, et cet indéfinissable " je-ne-sais-quoi " ressenti par tous les amoureux de la ville et que le coffret Venise a pour ambition de restituer.