Nouvelles romaines
"S'étendant sur plus de cinquante années de création littéraire, l'oeuvre d'Alberto Moravia, grand romancier, s'est imposée dans plus d'une trentaine de pays. Elle est pourtant parfois, dans sa patrie même, l'objet de réserves qu'inspire, de quelques manière, une sorte d'amour-haine, qu'il arrive à l'écrivain lui-même d'exprimer à l'égard de ses propres héros et des milieux qu'il décrit... Il est toutefois, dans cette oeuvre vaste, un secteur où le romancier se mue en conteur, dans le cadre d'une tradition typiquement italienne, et en conteur uniquement livré au plaisir de raconter : il s'agit des Nouvelles romaines où, pacifié, il retrouve sa connivence foncière avec le petit peuple de Rome, sa patrie profonde et pittoresque, et le lieu d'un certain bonheur d'être, dans une dolce vita qui n'a rien de fellinien..."